Les règles du combat à cheval
1) Le lieu • dans les villes, sur la place du marché.
• dans la campagne, lorsque le déploiement d'hommes et de matériel requière un espace plus étendu.
2) Parrainage • l'évènement se plaçait sous l'égide de personnages de haut rang, généralement le souverain du lieu.
3) L'emplacement des combats armés • l'esplanade où les champions devaient se mesurer était entourée de lices, c'est-à-dire de barrières de bois, flanquées d'une tribune destinée aux spectateurs.
• les dimensions étaient inférieures à cent mètres, de façon à rechercher le corps à corps. De plus, le fait de lancer les chevaux au galop sur des distances plus courtes atténue la violence du choc au moment du contact.
4) Les mouvements des combattants à cheval • les mouvements des combattants pouvaient s'exercer librement, mais le terrain délimité par les lices est divisé dans le sens de la longueur, par une barrière de bois tendue de drap. Sa hauteur atteignait celle de l'épaule des chevaux, soit cinq à six pieds. Par cette façon de jouter "à la toile", la cloison médiane empêchait les chevaux de se télescoper, en obligeant les cavaliers à s'aborder de flanc et non de front.
5) La durée des combats • peut être déterminée par le nombre par le nombre de coup qu'il était convenu d'échanger, les critères quantitatifs allant de 4 "courses" de lances à 25, et même à volonté, c'est-à-dire jusqu'à qu'un des deux jouteurs soit désarçonné ou blessé. Si la rencontre consistait à se battre à la lance, puis à l'épée, le nombre était toujours bien défini pour l'une des deux armes : par exemple, la lance à volonté et 27 coups d'épée, ou un coup de lance et l'épée à volonté.
• peut être déterminée par le nombre d'atteintes. Il consistait à fixer le quotat de lances rompues par combat et à attribuer la victoire au cavalier qui, le premier, réalisait cette norme. Le bois de la lance devait être cassé net, en une ou plusieurs places, entre le fer et l'endroit où le fût reposait sur l'arrêt de cuirasse.
• peut être déterminée par une composante temps mesurée au sablier, comme rompre le plus de lances possibles en une demi-heure par exemple.
6) Les modalités de victoire • la chute ou l'abandon d'un des champions.
• la simple perte de son arme.
7) Les récompenses • les vainqueurs de tous ces combats singuliers avaient droit à des récompenses, le plus souvent des joyaux.
Samedi 04 février 2006, je publierai des règles adaptées aux Royaumes Renaissants. _________________
Sources : GAIER Claude, « Technique des combats singuliers d'après les auteurs "bourguignons" du XVe siècle »,
Le Moyen Age , t. XCI, fasc. 3-4, 1985, p. 430-447.