Le Royaume d'Undarosmfell
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 An 296, La bataille des Portes

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Rekk
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MessageSujet: An 296, La bataille des Portes   An 296, La bataille des Portes EmptyMar 21 Juin 2011 - 20:14

La bataille des Portes

Le récit qui suit est extrait des Chroniques du Royaume nain d'Undarosmfell, tenues régulièrement à jour par la Chancellerie royale naine dudit royaume.

Citation :
[...] En l'an 296 du règne d'Álfrig, la saison d'hiver [Vindsval] fut marquée par moultes escarmouches entre nos bûcherons nains et le vil peuple des elfes à la lisière de la forêt Noire [Sotiskog]. Un jour [le 158e de ladite saison], un héraut d'armes elfe vint à la cité portant un scellé du Roi Iaredhil, Roi des elfes de la forêt Noire. Ledit scellé portait mention d'une demande d'entrevue afin de régler le conflit larvé qui opposait les deux peuples. Par l'échange de Hérauts d'armes, l'entrevue fut fixée au surlendemain. Au jour dit, et à l'endroit convenu, notre Roi Álfrig accompagné de son Roi d'armes, d'un héraut d'armes et de deux poursuivants d'armes, portant haut les gonfanons frappés des armoiries du Royaume sous-la-Montagne-Rouge, rencontra son homologue elfe pareillement entouré. Malgré de longues et interminables discussions, aucun des deux camps ne céda sur le point litigieux de la limite territoriale revendiquée par chacun des Royaumes. Mais les Rois ne se séparèrent qu'après avoir convenu et fixé le lieu et le jour où serait régler par les armes le litige qui les opposait. De retour au Palais, le Roi leva le ban et l'arrière ban.

Au jour dit de la bataille, à la saison suivante
[au 45e jour de la saison d'été (Svosuth)], les deux osts se firent face sur le flanc Sud et découvert de la Montagne Rouge. L'ost de notre grand Roi prit position sur les hauteurs, à moins d'une lieue de la barbacane de la cité, et l'ost des elfes, dans la vallée, à quelques lieues de la forêt. De notre position élevée, nous ne pouvons qu'admirer l'immensité de l'armée des elfes comptant au bas mot soixante-dix mille archers, piétons, chamans, sorciers et cavaliers confondus face à l'humilité de notre ost, groupant dix fois moins d'archers, de piétons ou de prêtres et point de cavaliers.

Soudain, le son des cors retentit et fait écho dans la vallée. Sur un seul mouvement des archers elfes, une pluie de flèches noircit subitement le ciel, s'abat sur les piétons nains, mais ce n'est que fétus de pailles qui se brisent sans grands dommages sur les cottes de mailles doubliers voire tripliers des guisarmiers. Puis ce sont des cris : « Sotiskog ! » d'un côté et « Undarosmfell ! » de l'autre. Les cavaliers elfes éperonnent. La terre frémit sous la charge et les fers de leur lance brille au soleil levant. Face à eux, ce sont les guisarmiers nains qui s'avancent pour hérisser leur arme comme autant de piques. A leur tour, les archers nains décochent leurs traits acérés qui tombent comme déluge sur la cavalerie elfique. Un instant, ce n'est que crânes perforés, cous, troncs, bras et jambes transpercés, yeux crevés, corps gisants sous les chevaux affalés avant que la charge de la cavalerie elfique ne se brise sur le mur dressé de guisarmes. C'est la mêlée. Les manches de lances et de guisarmes se rompent, avec coups, tumulte, cohue, cris, périls, troncs éventrés, membres tranchés, têtes écervelées.

Mais sous le nombre, avant que les nôtres ne finissent par céder du terrain dans le désordre, le Roi Álfrig fait sonner un repli ordonné vers la barbacane de la cité. Les martiliers, gardés en réserve, reculent en ordre de bataille sous couvert des archers nains. Alors, ce sont les piétons revêtus d'harnois et d'heaumes luisants, armés de haches puissantes qui s'immiscent entre les rangs des guisarmiers, permettant à ces derniers de sortir tant bien que mal de la mêlée. Les haches des piétons nains tranchent jarrets, têtes, membres des cavaliers elfes. Puis, un second son résonne. Ce qui reste de la cavalerie elfe se retire aussi précipitamment qu'elle était venue, laissant l'innombrable piétaille elfique marcher vers nous sous couvert de leurs archers.

Lorsque l'astre solaire fut à son zénith, l'ost nain s'était réfugié dans la barbacane de la cité que les elfes assiégèrent.

Les arbalétriers nains, montés au créneau de la courtine de la barbacane, les attendaient de pied ferme. Carreaux en vols serrés brisent, fendent, déchirent, belles boucles, pavois, brigandines et orfrois. Puis, à l'abri de quelques pavois fichés en terre, à leur tour, les archers décochent leurs traits et les sorciers déclenchent autant de sortilèges. Les fers barbelés percent gorges, têtes, bras et cuirs, et se serait autant de corps enflammés, de maçonnerie disloquée, de hurlements de douleurs et chutes de corps au pied de la muraille sans la bienveillance de Brimir et des prêtres nains qui le servent. Chacun s'ingénient à contrer l'autre, à coups de sorts et de contre sorts.

Tandis qu'en bas dans la vallée, loin du tumulte des assauts répétés, les chamans elfes pansent les blessures, consolent les mourants, voire rappellent à la vie ceux qu'ils purent, derrière les remparts de la barbacane, les ingénieurs nains mettent en branle des machines de guerre : pierrières et arbalètes à tour. Et leur action de se fait point attendre : pavois éclatés ou fendus en deux, membres arrachés, têtes écrasées ou décapitées. La sanglante contre-attaque naine rend écarlate le sol rocheux déjà pourpre du fer qu'elle contient.

Alors le Roi des elfes Iaredhil, voyant que sa sorcellerie ne viendrait pas à bout des remparts et de leurs occupants, descend de sa monture et se rue en avant, entraînant ses piétons à sa suite. L'étroite lice qui sépare les deux camps se couvre bientôt de fantassins elfes dont beaucoup s'effondrent morts, écrasés, démembrés, taillés en pièces, percés de toutes parts, avant d'atteindre le mur de la barbacane. Là, des échelles s'érigent, et se couvrent d'elfes armés d'épées pointues. C'est la mêlée sur le chemin de ronde. Iaredhil, le Roi des elfes, tranche, taille et tue. Notre Roi Álfrig, les nobles piétons aux haches luisantes et les martilliers aux marteaux de fer lourd, se portent à sa rencontre. Mais aucun nain ne lui résiste. Les deux Rois allaient se faire face et s'apprêtaient à s'affronter lorsqu'une pierre fut si bien tirée qu'elle tombât tout droit sur le heaume finement ouvragé d'Iaredhil. Son front est crevé, sa mâchoire brisée, sa cervelle et ses yeux jaillissent de son crâne avant que sa tête ne soit emportée par le projectile. Son corps ainsi décapité, se renverse et tombe aux pieds des remparts. Le Roi des elfes est mort !

Aussitôt, l'épouvante envahit les elfes qui refluent de toutes parts, à qui redescend l'échelle qu'il avait grimpé, à qui trop lent est poussé par dessus le parapet, à qui saute et se rompt les os au pied du rempart.

L'allégresse envahit l'esplanade de la barbacane. Les lamentations s'élèvent des lices.

Et c'est le spectacle splendide d'une indescriptible débandade qu'offrent les elfes au doux peuple nain. Le peuple des elfes, privé de son Roi, se retire au cœur de la forêt Noire sans demander son reste.

Avec l'astre solaire couchant prenait fin la terrible bataille dite des Portes, ainsi nommée car l'acte décisif eut lieu aux Portes de la cité que défend la barbacane.
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