Le Royaume sous la Montagne Blanche et la cité naine de SilverbergAu delà de la cité se situait le monde extérieur, que peu de nains connaissaient, hormis les bûcherons et les charbonniers. Ceux-ci travaillaient sur les flancs de la Montagne Blanche pour fournir le bois et le charbon nécessaire au fonctionnement des forges.
Passée un puissant châtelet d'entrée qui protégeait les portes de la cité et abritait une forte garnison, s'ouvrait une vaste cavité souterraine de 56 toises de large (100 mètres) sur 83 toises de long (150 mètres) soutenue par de massifs piliers : les Halles. Cette cavité et les bâtiments qui la bordaient formaient le quartier des Halles. Ce
quartier était le plus petit, mais aussi le plus important et le
seul taillé à hauteur des créatures de taille moyenne et qui leur soit accessible.Le quartier des hallesEn face du châtelet, un majestueux Palais Royal, lieu de résidence du Roi et de la vie politique. Une large galerie, la plus large de la cité, le séparait d'une Chambre des Métiers, lieu de réunion commune aux groupements de métiers de la cité. Cette galerie pénétrait dans le quartier des fèvres.
A gauche du châtelet, la Commanderie de l'Ordre de Brimir, ordre militaire des piétons nains, comportait divers corps de bâtiments. A sa suite, le Grand Temple dédié à Brimir qui jouxtait la faculté de Théologie, une des quatre qui formaient l'Université du Royaume. Puis la Librairie du Roi, des archives et une bibliothèque royale accessibles à tous les lettrés. Ce côté menait au quartier des drapiers.
A droite, une série d'auberges et de tavernes, dont la fameuse
Taverne du Tranchoir. Ce côté donnait sur le quartier des maçons.
Le
quartier des Halles était le lieu idéal pour trouver des denrées et objets d'importation sur les
marchés hebdomadaires, qui réunissaient les artisans locaux et les marchands étrangers. Les échoppes des artisans étaient regroupées par quartier puis par galerie. Là, se trouvaient d'autres matériels adéquats à une expédition.
Les trois autres quartiers étaient taillés à hauteur de nain et donc étaient accessibles aux créatures de taille petite
pour une raison défensive. En effet, des galeries étroites et basses interdisaient leur accès aux grandes créatures ennemies des nains, et entravaient la progression des créatures de taille moyenne, qui étaient obligées de baisser la tête, et donc en devenaient que plus vulnérables.
Ça et là, dans ces quartiers, une taverne, un apothicaire où trouver des épices et remèdes, un médecin,
une boulangerie où trouver du pain de route des nains, etc.
Le quartier des FèvresArmoiries de la Corporation des FèvresSous la bonne garde de la Corporation des Fèvres, les artisans du fer exerçaient dans un même quartier. Les maîtres de forge ouvraient boutiques le long d'une même galerie. Chaque artisan était spécialisé : là, la galerie des
fèvres,
fabricants d'armes blanches et de boucliers en métal, ici, la galerie des
haubergiers, fabricants de cottes de mailles et autres
armures de métal, plus loin, la galerie des
heaumiers, fabricants de heaumes et autres
casques. Et bien sûr, parmi tant d'autres, les
argentiers, fabricants d'objets en argent et
argenteurs, ouvrier spécialisé dans la fixation d'argent en feuilles purs sur divers supports, qui font la renommée du Royaume.
Le quartier des MaçonsArmoiries de la Jurande des MaçonsSous la coupe de la Jurande des Maçons, travaillaient, certes les artisans de la pierre (sculpteurs de pierre, tailleurs de pierre, etc.) mais aussi les artisans du bois : des
artilliers, fabricants d'
arcs et de tubes de leur projectile, des
écassiers, fabricants d'
écus et autres boucliers en bois, des
menuisiers, fabricants de
hampes d'outils et
d'armes, des chapuiseurs confectionnaient les armatures de bois de selles pour monter les poneys et des bâts pour transporter des fardeaux sur les bêtes de somme. Et beaucoup d'autres.
Le quartier des DrapiersArmoiries de la Hanse des DrapiersSous le joug de la Hanse des Drapiers, divers artisans du textile et du cuir pratiquaient leur art : des drapiers, bien sûr, mais aussi, des
fourreliers fabricants de
fourreaux d'armes en cuir bouilli, des fourreurs-pelletiers transformaient les peaux en fourrures, des
parcheminiers fabriquaient avec des peaux des
parchemins, des gantiers, des chapeliers, des chausseurs fabriquaient des chausses et des bottes, des
cordiers fabriquaient des
cordes, des tailleurs fabriquaient des vêtements sur mesure, etc.
Les minesArmoiries de la Guilde des MineursEn deçà de la cité, sous la responsabilité de la Guilde des Mineurs, le réseau de mines de galène argentifère, infesté de kobolds et autres créatures de la terre.
Pour acheter le matériel manquant, il suffisait de se rendre au bon endroit...
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Bibliographie :
- BOILEAU Etienne (XIIIe s.),
Le livre des métiers : XIIIe siècle, publié par René Lespinasse et François Bonnardot, Stakline Reprints, Genève, 1980, 420 p.
- FOSSIER Robert,
Le travail au Moyen Age, Hachette Littérature, Paris, 316 p.
- GAUCHARD Claude, DE LIBERA Alain et ZINK Michel (ss dir.),
Dictionnaire du Moyen Age, "Quadrige", PUF, Paris, 2002, 1548 p.
- HEERS Jacques,
La ville au Moyen Age, "Pluriel", Hachette Littérature, Paris, 1990, 552 p.
- LAMBRECHTS Pascale et SOSSON Jean-Pierre,
Les métiers au Moyen Age : aspects économiques et sociaux (actes du colloque international de Louvain-la-Neuve, 7-9 octobre 1993), Université Catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, 1994, XI-430 p.
- LE GOFF Jacques,
La civilisation de l'Occident médiéval, Flammarion, Paris, 366 p.
- REYNAUD Paul,
Dictionnaire des vieux métiers : 1200 métiers disparus ou oubliés, Brocéliande, Paris, 62 p.
Sitographie :
- Le site
Les vieux métiers.
- Un site sur
Liège en 1737 et ses trente-deux Bons Métiers.